La situation de la presse germanophone en France

Selon l‘Aide internationale aux médias (Internationale Medienhilfe-IMH), la presse germanophone à l’étranger rencontre des difficultés pour être publiée, en particulier en France.

En France, “les médias représentant des minorités, parmi eux les journaux germanophones, ne reçoivent pas de subvention de la part de l’État et sont systématiquement gênés dans leur travail”. C’est le constat, alarmant, que dresse l’Aide internationale aux médias (IMH), un organisme allemand créé en 1990 pour soutenir la presse germanophone à l’étranger. Selon son directeur, Björn Akstinat, historiquement, il n’y a pas de tradition française de subvention aux journaux représentant des minorités. Le pays ayant en effet refusé, en 1999, de ratifier la Charte européenne des langues régionales et minoritaires (CELRM), l’État français n’est pas tenu de “soutenir la formation de journalistes et autres personnels pour les médias employant les langues régionales ou minoritaires”. En Hongrie et en Roumanie par exemple, où ces aides existent, ces médias parviennent à exister et sont lus par environ 20 000 personnes dans chaque pays. En France, malgré la présence d’une minorité germanophone en Alsace, un seul journal localisé dans le sud de la France est entièrement rédigé en allemand, le Riviera Côte d’Azur Zeitung qui reste destiné principalement aux touristes. La situation des médias représentant des minorités pourrait toutefois évoluer, notamment avec l’adoption par le Parlement français, le 28 janvier dernier, d’une proposition de loi autori-sant la ratification de la CELRM.

source: magazine «ParisBerlin», le 26 juin 2014, par Sarah Jourdren

Photo ci-dessus: un ancien journal de langue allemande en Alsace

La photo suivante: l’article dans le magazine ParisBerlin